La ménopause : le contexte

22 novembre 2015

A la radio cette semaine…

22 novembre 2015

Un bien sombre vendredi pour l’humanité…

22 novembre 2015
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Sombre vendredi

Sombre vendredi

Chaque fois que je vois un homme appuyer sur une gâchette en visant un autre homme, je suis glacé d’effroi, quel que soit l’homme qui est d’un côté du fusil, quel que soit celui qui est de l’autre coté du fusil. Le principe même m’effraye. Je me demande alors comment en est-on arrivé là ? Qu’est ce qui s’est passé que je n’ai pas vu pour que cette chose soit possible ?

A travers l’histoire, l’immense majorité des peuples et des nations a été d’un côté ou l’autre du fusil, avec de bonnes ou de mauvaises raisons.

Mais je me demande si fondamentalement, il y a une seule bonne raison de tuer un frère humain.

L’homme doit finalement ne pas détester tant que ça la violence, puisqu’il joue à donner la mort sur des écrans vidéo, il se divertit à regarder donner la mort au cinéma et à la télévision… Il paraît que « c’est pas pour de vrai » mais même si « c’est pas pour de vrai » je ne trouve vraiment plus ça drôle depuis des années…

L’humanité dont je fais partie a donc  la violence en elle, il faut en convenir. J’ai donc une forme de violence en moi, alors au lieu de donner des leçons aux autres je m’occupe de ma propre violence depuis déjà des années.

Avec les attentats je vais intensifier cet effort pour tenter d’aimer de plus en plus les humains qui m’entourent, pour m’opposer à ma façon à cette incitation à la haine. Je ne suis pas sûr d’y arriver en toutes circonstances, mais je vais faire tout l’effort dont je suis capable.

Voilà ce que m’inspirent les événements terribles qui secouent le monde un peu partout et pas seulement chez nous.

Pour illustrer ce que je viens de dire je suis vraiment aidé par le hasard de la vie. Il se trouve que je suis parti animer une formation en Colombie avant les attentats et je suis revenu après les attentats. Bizarrement à la fin du voyage d’aller, pour passer le temps, j’ai eu le temps de regarder la moitié du film « Gandhi ». L’autre moitié je l’ai regardée dans le voyage de retour après les attentats.

Alors je voudrais vous partager deux citations de Gandhi qui expriment parfaitement ce que je dis :

La première m’a été envoyée par ma fille avec qui je partageais ma douleur face à ces événements.

« Si tu veux la paix dans le monde,
il faut la paix dans ton pays.
Si tu veux la paix dans ton pays,
il faut la paix dans ta région.
Si tu veux la paix dans ta région,
il faut la paix dans ta ville.
Si tu veux la paix dans ta ville,
il faut la paix dans ta rue.
Si tu veux la paix dans ta rue,
il faut la paix dans ta maison.
Si tu veux la paix dans ta maison,
il faut la paix dans ton cœur. »

« IL FAUT LA PAIX DANS TON CŒUR »
Tout est dit…

Pourtant c’est vrai que l’effort dont je parle paraît parfois dérisoire et on se désespère. Alors Gandhi vient nous proposer sa réponse dans le film que j’ai vu :

« Quand je désespère, je me souviens que tout au long de l’histoire, les lois de la vérité et de l’amour ont toujours triomphé.

Tout au long de l’histoire il y a eu des tyrans et des assassins.

Pendant un temps ils peuvent sembler invincibles, mais un jour ils tombent… toujours… Pense à cela… Toujours… »

Peut-être qu’à travers ces terribles événements nous sommes devant un choix : continuer à tuer ou commencer à vraiment aimer au delà des origines et des frontières. Nous avons à choisir nos nouveaux exemples, nos nouvelles idoles, celles qui portent les valeurs qui nous manquent et manquent cruellement à l’humanité : Gandhi, Martin Luther King, Nelson Mandela et bien d’autres, que l’on peut mettre au fond de son cœur. Chacun les siens en fonction de sa foi. Ceux-là on les choisit comme exemple pour conduire notre vie, là où nous avons un idéal auquel nous voulons tenter d’être fidèle, même parfois au péril de notre vie.

Figures de paix et d'humanité

 

 


3 comments

  1. Je valide 100% ! Même si mettre la paix dans son cœur est certes plus difficile que d’accuser … Mais c ‘est le début le plus prometteur. Merci Hughes.

  2. Merci pour ce rappel. Malgré le sentiment d’avoir toujours été convaincu de ce que tu souligne, il m’a fallu 35 ans pour apercevoir que la paix que je croyais avoir dans mon cœur était surtout présente en apparence dans ma tête. Pour mettre cette paix dans mon cœur, le plus dur à mon niveau est à présent d’accepter de ressentir qu’elle n’y est pas vraiment, et d’accueillir toutes les douleurs qui y sont enfouies à la place.

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